On naît tous avec des fautes d’orthographe ! Art-thérapie et dyslexie

La dyslexie : un handicap
La prise en charge des enfants et des adultes dyslexiques est vaste :

  • orthophoniste,
  • psychomotricien,
  • neuropsychologue,
  • pédopsychiatre,
  • mais aussi ophtalmologiste, orthoptiste…

Ces spécialistes vont travailler sur le handicap, sur ce qui est communément considéré comme le « en moins » des personnes dyslexiques (lenteur, difficultés face à la lecture, aux mathématiques…) pour venir corriger les troubles d’apprentissage.

En revanche, on explique peu, voire jamais aux dyslexiques ce que leur confère leur «handicap».

Ronald D. Davis, lui, parle de don de dyslexie.
Étiqueté dyslexique quand il était jeune adulte, Ronald Dell Davis a passé trente-huit ans à se battre contre ce trouble de l'apprentissage et à le dissimuler.
Malgré ce  handicap, il a réussi comme ingénieur, homme d'affaires et artiste. En 1980, il a mené des recherches et a mis au point "Les procédures de Conseil d’Orientation et de Maitrise des Symboles Davis".

Les principaux dons des personnes dyslexiques sont, d’après R. Davis dans son ouvrage « le don de dyslexie » :

  • leur aptitude à utiliser leur cerveau pour transformer ou créer des perceptions,
  • leur conscience très fine de leur environnement,
  • leur grande curiosité supérieure à la moyenne,
  • leur capacité à penser essentiellement en images plutôt qu’en mots,
  • leur grande intuition et perspicacité,
  • une pensée et une perception multidimensionnelle, faisant appel à tous leurs sens,
  • leur capacité à vivre la pensée comme si c’était la réalité,
  • leur très grande imagination.

En tant qu’art-thérapeute, c’est avec ce « en plus », ce don en chaque « dys », que je propose de (re)nouer. L’art-thérapie est une thérapie dite de créativité, elle propose un espace où les sens sont sollicités, l’image et l’imaginaire sont omniprésents. L’art-thérapie offre un espace dans lequel une personne peut (s’)apprendre autrement.

Autrement dit, un dys peut parfaitement réussir à mettre à profit les avantages qui lui sont conférés par son « handicap » dans le cadre de la société actuelle.
C’est là l’objet de l’art-thérapie : (re)nouer avec ce « en plus », c’est pour moi apprendre à (re)nouer avec sa singularité, avec le plaisir d’être avec ses fautes d’orthographe.

Article : des pédopsychiatres plébiscitent l'art-thérapie pour les enfants souffrant de troubles de l'apprentissage :
(…) D'après les résultats, 72% des enfants disent éprouver de la fierté, 78% avoir repris confiance leurs capacités, 68% envie de continuer la prise en charge et 50 % ont amélioré leurs facultés relationnelles. (…)


Source :

http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/des-pedopsychiatres-plebiscitent-l-art-therapie-pour-les-enfants-souffrant-de-troubles-de-l-apprentissage-29-11-2016-6390909.php